Depuis le début des grandes vacances pour de nombreuses personnes, parce que maintenant, il me faudrait en tenir compte, bien que je vivais dans un endroit où c’était les vacances en permanence, je faisais en sorte que chaque journée de congé que je pouvais avoir avec ma famille soit mémorable, d’une certaine façon. Enfin, chaque journée avec mon mari et mes enfants avait quelque chose de spécial qui faisait passer le temps on ne peut plus rapidement, mais je voulais en profiter le plus possible, surtout parce que je voyais la rentrée scolaire, la toute première rentrée scolaire de Lexie et Christopher approcher à grands pas, suivi de près par l’arrivée du nouveau bébé au début de l’an prochain, et je me disais que ces temps seraient réduits. Bien sûr, ils laisseraient place à de nouveaux souvenirs, de nouveaux bons moments, mais quoiqu’il en soit, l’essentiel était d’en profiter, comme je comptais le faire aujourd’hui.

En effet, puisque tout le monde avait congé, James et moi avions décidé d’emmener les enfants à la plage quelques heures. Bien qu’ils allaient à la garderie du club des petits de l’hôtel, ils n’allaient pas sur le sable, et moi-même je n’avais pas l’occasion de profiter de tout cela bien souvent, tout comme mon mari. En somme, une journée à la plage ne serait pas de refus et promettait d’être bien amusante, à mon avis. Le matin venu, nous avions donc tout préparé, et une fois parés, nous étions allés en voiture jusqu’à l’étendue de sable blanc que je voyais souvent, mais que je ne foulais que rarement. Nous marchâmes jusqu’à ce que nous voyions un espace libre assez grand pour installer nos affaires, et une fois que tout fut posé sur le sol à des endroits stratégiques, les enfants furent libres de commencer à jouer dans le sable jusqu’à ce qu’ils souhaitent se baigner, chose que nous ferions en leur compagnie, cela allait de soi.

Les enfants savaient parfaitement qu’ils ne pouvaient pas aller à l’eau d’eux-mêmes, mais à tout fraichement trois ans, parfois, les règlements, ça prenait le bord, et c’était à nous, les parents, de s’assurer que les incartades ne passent pas dans le vide, autrement, nous en aurions pour longtemps à tourner en bourrique. C’est pourquoi, lorsque soudainement, je vis ma fille aînée, Lexie, se lever et commencer à courir comme si elle voulait aller voir quelque chose, je me levai, et je me mis à sa poursuite le plus rapidement que je pouvais, ma grossesse commençant à me ralentir déjà, parce que je ne voulais pas avoir un haut-le-cœur au milieu de la plage. Pour la ralentir, je m’affairais alors à lancer des : « Lexie ! Lexie, viens par ici ma chérie ! » en ne tenant pas compte des gens autour, mon but étant surtout de reprendre ma fille, même si je l’avais toujours en vue et que je n’étais pas si loin.