accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

J'avais reçu dans ma boîte aux lettres une invitation à un bal masqué. Habituellement, je n'avais pas trop les bals, ayant un mauvais souvenir de mon bal de fin d'année je préférais les éviter. Cependant cette fois ci je n'allais pas y aller seule. Mon petit ami me rejoindrait j'en étais certaine. Je me préparais alors, mettant une robe bustier plutôt sympa. Mes cheveux bruns – oui parce que je m'étais teinte les cheveux pour l'occasion - me retombaient sur les épaules et mon loup était enfin en place sur mon nez. Je souriais à mon reflet et je prenais mon sac avant de monter dans ma voiture. Je m'étais maquillée beaucoup plus qu'habituellement. Arrivée devant l'hôtel, je confiais ma voiture à un homme avant de rentrer dans la salle de réception . Je souriais en voyant les décors et je me dirigeais vers un coin de la salle. Je n'aimais pas me faire remarquer. J'attendais l'arrivée de mon compagnon quand un homme s'approcha de moi. Je ne reconnaissais pas mon compagnon. Une danse mademoiselle ? Euh non merci. Il insista un moment mais quand j’aperçus enfin un homme en costume militaire, je m'approchais de lui et je dis rapidement : Pitié, dîtes moi que vous êtes Bastian... Je désespérais un peu de le voir. Cela faisait une bonne heure que j'étais déjà présente et il n'était toujours pas là. Si l'homme me répondait non, je partirais c'était certain.

accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

J'avais l'impression que l'homme qui se tenait en face de moi était Bastian mais j'avais un doute. Il avait bien le costume militaire mais il était rasé... Remarque j'avais bien les cheveux bruns maintenant. Alors que je lui demandais si c'était bien Bastian, l'homme s'approcha de moi et me prit par la taille. Je soupirais de soulagement jusqu'à ce que j'entende sa voix : Je peux être qui tu veux poupée. J'ouvrai de grands yeux et je me dégageais un peu violemment des bras de cet homme. J'avais honte de moi. J'avais été voir un homme qui n'était pas Bastian. Je blêmissais un peu et je me reculais. Pardon, je pensais que vous... Je me retournais et je m'enfonçais un peu dans la foule. Ça avait été une mauvaise idée de venir ici. J'avais les larmes aux yeux tandis que j'atteignais la sortie. J'allais au vestiaire et je donnais mon nom et j'attendais mon manteau et je passais mes mains sur mon visage. Je voyais un peu de maquillage sur mes doigts. Génial. J'étais fatiguée. Je n'aurai pas du venir c'était bien. La foule n'était pas ma tasse de thé et en plus Bastian n'était pas là...

accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

Je n'aurai définitivement pas dû venir à cette soirée. Je me sentais très frustrée que Bastian ne soit pas là avec moi et en plus j'avais du fuir deux hommes particulièrement lourd et insistant. Je pensais tout de même avoir réussi à me faufiler et qu'il ne me retrouverait pas avant que je ne parte. Il était vrai aussi que j'aurai mieux fait d'appeler Bastian avant de venir ici. Si ça se trouvait il était en permanence ce soir et il ne pouvait pas sortir du camp et je ne le verrai pas. C'était bien d'avoir un militaire pour petit ami parce qu'on se sentait en sécurité mais en même temps je détestais cela parce que je ne pouvais pas le voir quand je le voulais. Je soupirais quand je sentis quelqu'un me saisir par la taille et me conduire dans un couloir désert. Hey, pourquoi partir de si tôt, la soirée ne fait que de commencer. Je commençais sérieusement à flipper là. Je n'avais été qu'une fois dans ce genre de situation et ça avait fini en bain de sang. Il passa ses mains sur mes joues et je sentais mon cœur s'affoler. Ce n'était pas bien de réagir comme cela. Je me sentais complètement nulle. J'avais vraiment l'impression de tromper Bastian à cet instant. Voilà. Tu es beaucoup plus sexy comme ça. Il m'avait bloqué contre un mur et il me caressais doucement la taille et le bras. Je tapais sur ses mains. Arrêtez ! Je commençais à être en colère. Il était rare que je me mette dans ce genre d'état mais là s'en était trop. J'essayais de me dégager en vint de ces bras. En même temps, il faisait une tête de plus que moi, comme le faisait Bastian.... Tu veux bien enlever ton masque...? J'ai l'impression de te connaître. Je me plaquais le plus possible contre le mur pour être le moins coller à lui. Même si le contact était agréable, je ne voulais pas que si Bastian arrive il puisse me reprocher quoi que se soit. Je soupirais et j'enlevais mon masque. Voilà satisfait maintenant laissez moi partir ! Bien entendu il ne comptait pas me laisser partir comme cela. Quand il enleva son masque, des larmes me montèrent aux yeux sans que je ne puisse me retenir, je me mis à l'embrasser. Ne me refaites jamais un coup pareil Bastian Rogers. Je ne pouvais pas m'arrêter de l'embrasser. Il fallait dire que j'avais eu très peur.

accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

Bastian avait gardé ses mains autour de ma taille mais je voyais très bien qu'il n'était pas content. D'ailleurs ce qu'il dit ensuite effaça totalement le sourire que j'avais sur les lèvres. Et si je n'étai pas moi comment aurais-tu fait ? Je savais ce que j'aurai fait. Je l'aurai mis KO et j'aurai été tranquille. Mais là en public... je perdais mes moyens. Je n'aimais pas la foule depuis l'accident. Je ne voulais pas revivre un incident aussi grave dans ma vie. Il replaça une mèche de mes cheveux, m'embrassa du bout des lèvres et remit mon masque. Je m'attendais à ce que tu me fasse un prise, ou que tu me mettes K.O. mais tu t'es laissée faire Tasha... Ces paroles me firent énormément de mal. Il prit ma main pour nous conduire dans la salle de bal mais après quelques pas je lâchais sa main. Je l'avais déçu, j'en étais certaine. Je baissais la tête et je me retournais pour faire quelques pas. J'avais envie d'être sous terre tout à coup. Je l'avais déçu. Je m'arrêtais cependant de marcher pour m'asseoir sur un canapé de l'hôtel dans un couloir. J'enlevais mon masque et je passais ma main sur ma nuque. J'avais honte, horriblement honte de moi. Il allait penser que j'étais une fille facile et je ne voulais pas qu'il pense cela de moi. Je baissais la tête. Je gâchais vraiment toujours tout. Le voyant s'approcher de moi, je fuyais son regard. Il était hors de question que je vois une nouvelle fois de la déception dans son regard. Laisse moi Bastian. Bien sur je ne voulais pas qu'il s'en aille réellement. Je voulais juste pouvoir me morfondre à ma guise.

accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

Il s'accroupit en face de moi et prit mes mains. Je n'avais pas voulu être brutale avec lui mais à vrai dire j'étais très vexée que mon petit ami ne me fasse pas confiance car oui pour moi il ne me faisait pas confiance. Natasha... Tu sais très bien que c'est impossible... Je n'ai pas envie de te laisser. Jamais. Je suis là pour toi. Il embrassa mes mains à plusieurs reprises. Habituellement ce geste m'aurait de suite calmé et je l'aurai embrassé moi aussi à mon tour mais aujourd'hui c'était différent. J'étais vraiment vexée qu'il ne me croit pas capable de résister aux autres hommes surtout que si j'avais voulu j'aurai eu plusieurs hommes dans ma vie avant lui. Je ne sais juste pas quoi penser si jamais il t'arrivait quelque chose... Je tournais la tête vers lui et je le regardais. J'enlevai mes mains des siennes et je déposais un baiser sur son front. J'ai survécu à une fusillade. Je suis indestructible Bastian. Je sais me défendre. Tu n'aurais pas à t'en vouloir. Je savais pertinemment que je parlais dans le vide mais c'était dit. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète outre mesure pour moi. J'étais une grande fille. Je gardais un instant mes distances avec lui puis je me levais, je le faisais s'asseoir et je m'asseyais sur ses genoux avant de l'embrasser un long moment jusqu'à ce que je n'ai plus d'air. Fait moi confiance. Il devait me faire confiance. Sans confiance on n'avance pas dans la vie.

accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

Je n'avais pas vraiment l'impression qu'il me faisait confiance. Pourquoi avait-il réagit de la sorte s'il me faisait confiance ? Je ne l'aurai jamais trompé. Ces pensées n'arrêtaient pas d'entrer en moi sans que je ne puisse rien n'y faire. J'étai vraiment triste qu'il pense cela mais à vrai dire au fur et à mesure que je l'embrassais j'oubliais pourquoi j'avais été en rogne après lui. Je te fais confiance... Mais ça ne pourra jamais m'empêcher de m'inquiéter pour toi et d'avoir peur que tu me quittes un jour... Parce que je ne pourrai pas survivre sans toi. Mais pourquoi il pensait toujours que j'allais le quitter ? Je n'étais pas comme cela. Je l'aimais vraiment et il devait s'en persuader. Je m'accrochais à lui et je l'embrassais de nouveau du bout des lèvres. Je passais mes doigts dans ses cheveux. Je ne te quitterai jamais Bastian. Pourquoi veux-tu que je te quitte ? Je l'aimais vraiment et je ne voulais pas le quitter. Je n'arriverai pas à vivre sans lui. Epouse moi. Je le regardais droit dans les yeux. Il était vrai que c'était ridicule que ça soit moi qui lui demande et nous nous connaissions vraiment que depuis quelques mois mais je voulais vraiment partager ma vie avec lui rien de plus. Mais surtout je ne savais pas vraiment comment lui prouver autrement que je n'allais pas le quitter.

accroche toi à moi pour la dernière fois, il faudra tenir la cadence cette fois

Je le voyais faire le poisson et je sentais tout à coup mon ventre se tordre. Je me doutais que sa réponse ne me plairait pas. Il avait juste besoin de me dire oui ou non. Si au moins sa réponse était claire. Je ne m'offusquerais pas. Natasha... Ce n'est pas à toi de me demander ça... Et voilà. Il ne prenait même pas la peine de me répondre. C'est à moi de te demander ça... J'arrêtais immédiatement de lui sourire et je me reculais de lui. C'était pire que tout ce que j'avais pu imaginer. Il m'aurait dit non j'aurai été déçue mais je ne l'aurais pas aimé moins. Mais là il ne prenait même pas la peine de me répondre. J'étais vraiment naïve de croire qu'un homme comme lui pourrait vraiment une pauvre fille comme moi. Je me levais tout à coup les larmes aux yeux. Je détournais mon visage de lui. Bien. Quand tu sauras quoi me répondre viens me voir. Je le voyais se lever mais je mettais ma main en avant. J'étais blessée. Non Bastian. Je ne veux pas que tu me touches ni même que tu me parles. Tu avais le choix entre deux mots. Deux petits mots et tu n'as même pas pu choisir. Je le regardais, lui lançant un regard froid et je tournais les talons en soupirant et en me traitant mentalement d'imbécile. J'aurai aimé être moins fleur bleue mais je ne le pouvais pas. Ça m'apprendra à faire confiance aux hommes.