Une tempête avait décider de s'abattre sur les Bahamas, plongeant dans l'obscurité l'île en plein après-midi où le soleil avait l'habitude de régner. Cette météo n'annonçant rien de bon, je décidais, après avoir essayer de joindre plusieurs fois ma petite amie, de prendre les enfants pour les emmener ailleurs. Ici nous étions proche de la mer et les rafales de vents étaient donc plus importantes. Ce qui me poussait à mettre mes enfants en sécurité notamment à l'hôtel plus loin, qui c'était préparer pour l'occasion. Je rassemblais alors les affaires de Monroe et Candice, mettant quelques habits, de quoi les changer et les nourrir si besoin. Je fermais ensuite le sac, prit mon fils dans mes bras et le berçait doucement puisqu'il commençait à ronchonner. Candice se collait également à moi, apeuré par ce qu'il se passait à l'extérieure. Tant bien que mal je réussi alors à porter mes deux enfants dans mes bras pour les emmener jusqu'à la voiture, les protégeant comme je pus. Je déposais d'abord ma fille afin d'installer Monroe, ce qui demandait plus de temps et une fois fait, j'attachais ma fille. Puis je réalisais que j'avais oublier le sac, me retenant de jurer, je m'adressais à Candice. Tu surveille bien ton frère d'accord ? Je reviens tout de suite. Soyez sage. Aussitôt je refermais la portière et courrait à l'intérieur récupérer ce que j'avais oublier. Mais je fus arrêter par le vent qui claqua contre la maison faisant un vacarme monstre et je me retrouvais allonger sur le sol, avec une douleur à la jambe. Je n'eus alors pas le temps de reprendre mes esprits que déjà une autre secousse ce fit sentir. Et je reçu un nouveau choc, mais à la tête cette fois qui me fit perdre connaissance quelques instants.

Tu crois pas que j'ai assez mal comme ça ? Grognais-je en retrouvant mes esprits. Je sentais une douleur me lancer dans la jambe mais j'étais incapable de regarder ce qu'il pouvait bien m'arriver et encore moins de bouger. Par contre, je sentais très bien les claques de ma petite amie sur ma joue dont j'avais reconnue la voix. Je lui fis donc la remarque, pas le plus gentiment du monde bien que c'était grâce à elle que je m'étais réveillé, car je souffrais et qu'il fallait bien que je l'exprime en plus de mes gémissements. J'ouvrais alors les yeux et toussais en sentant la poussière ayant envahi ma gorge. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là ni donc si cela faisait longtemps que les enfants étaient tout seuls, mais Emma étant là, j'étais légèrement rassurer. Quoi que la réaction de ma chérie ne la montrait pas la plus responsable du monde. Toutefois, je la connaissais et de me voir raide mort avait dû la paniquer, comme je le constatais en voyant ses joues humides. Je pris alors sa main en la regardant. Hey ça va.. Je suis là.. J'essayais alors de me redresser, mais la douleur remontai à présent dans mon crâne et me recoucha directement.

Maintenant que j'avais retrouvé mes esprits, j'espérais pouvoir me relever afin de reprendre où j'en étais avant cet incident. Seulement ma jambe n'était pas d'accord avec moi, une douleur me lançait et m'avait cloué au sol alors que je souhaitais me redresser. Ma petite amie se remit donc à paniquer et même si je la comprenais, cela allait finir par m'agacer bien qu'en temps normal, j'en aurais rigolé. Ca va Emma, calme toi. Lui répondais-je calmement tandis qu'elle était encore en train de me secouer. Heureusement elle finit par arrêter et m'aida à me mettre debout. Je me mordais l'intérieur de la joue pour ne pas crier, car j'avais eu mal rien qu'en essayant de reposer mon pied blessé au sol. Je restais donc à cloche pied jusqu'à ce que je puisse m'appuyer contre un meuble, bien que la proposition d'Emmalee était adorable. T'inquiète pas, ça va. Il fallait bien que je tente de la rassurer pour ne pas qu'elle me pique une nouvelle crise d'angoisse. Elle s'affaira ensuite à regarder ma jambe endommagé, je gémis doucement, mais la laissait faire. Je jetais un coup d'oeil pour voir l'ampleur des dégâts et il était vrai que ce n'était pas très joli à voir, mon mollet avait enflé et était devenu légèrement bleu. Toutefois, rien d'aussi grave que ce qu'avait pu voir ma petite amie dans ce magazine, qui se remit à pleurer en pensant que l'on pourrait me couper la jambe. Je levais les yeux au ciel et lui dit. Viens là. Afin qu'elle se relève pour être à ma hauteur, ne pouvant pas me baisser, étant donné que je tenais en équilibre et avec tout de même un peu de chance. Aussitôt fait je la pris contre moi et frottait tendrement son dos. Je vais pas perdre ma jambe, j'ai surement qu'une fracture. C'est pas la peine de te mettre dans un état pareil.

Même si je savais qu’Emmalee faisait de son mieux pour gérer la situation, soit de m’aider ainsi que de gérer ses émotions, la douleur faisait que je n’étais pas tellement d’humeur à la regarder perdre ses moyens. Toutefois, ce n’était pas sa faute et elle ne méritait certainement pas d’être incendier de ma part, ce qui fit que je culpabilisais, bien que mes paroles eut l’air de la calmer un tant soit peu. Et soyons honnête, si nos rôles avaient été inversé, j’aurais paniqué tout autant. Je tentais de la réconforter un peu, caressant son dos pour calmer ses sanglots, ne pouvant rien faire de plus car ma jambe m’en empêchait. Elle retrouva rapidement ses esprits, à mon plus grand soulagement et me prévint qu’elle partait appeler les pompiers. Leur aides ne serait pas de refus, car je nous voyais bien mal, avec l’angoisse de ma petite ainsi que nos enfants, de nous rendre par nous-même à l’hôpital. Mais ce fut exactement ce scénario que me présenta Emma après avoir raccrocher, car notre seul espoir était momentanément dans l’incapacité de nous aider à cause de la tempête, ce qui n’était pas étonnant. Je faisais confiance à la jeune femme, mais je n’étais tout de même pas très rassurer à l’idée de prendre la route avec ce déluge dehors. Mais rester à l’intérieur de la maison était encore moins envisageable. Je ne voulais pas l’effrayer davantage, alors je parlais d’une voix que je voulais rassurante. "Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée de rouler aussi loin par ce temps. On ferait mieux d’aller à l’hôtel en attendant, d’accord ?" Je ne voyais pas tellement d’autre choix qui s’offrait à nous, cette solution semblant la meilleure pour l’instant. D’autant plus que l’hôtel était préparé pour ce genre de chose et nous y serons en sécurité, avec un espoir qu’ils aient de quoi m’aider à supporter la douleur avant de me rendre à l’hôpital. Surtout que, je ne pourrais plus tenir encore longtemps debout, sans bouger, avec cette jambe et qu’il fallait donc se décider au plus vite.

Toujours appuyé contre le mur, j’essayais d’oublier la douleur en concentrant ma colère sur les pompiers, censés venir en aide en cas  de besoin et qui ne daignait même pas le faire dans ce moment critique. En temps normal, j’aurais pu comprendre, puisque la tempête se déchaînait à l’extérieure, mais c’était sans compter sur ma jambe et mes enfants qui n’étaient pas en sécurité. Ma famille avant tout, je ne me serais surement pas gêner de leur faire savoir ma façon de penser si je les avais eu moi-même au téléphone. Il ne nous restait donc plus beaucoup de choix, se rendre nous même à l’hôpital ou rejoindre l’hôtel qui se trouvait à quelques pas de là. Avec le déluge, la distance paraitrait surement plus longue, mais ceci était la solution la plus envisageable. Emma voulut m’apporter son aide et elle réussit à me faire sourire, malgré le moment dramatique. Non, ça devrait aller. Occupe-toi des enfants, j’arrive. Je dis ceci avec détermination, alors que je n’étais pas certain de réussir à marcher jusque là-bas en un seul morceau, mais ne valait mieux pas la stresser davantage et les petits étaient plus importants que moi. Une fois qu’elle fut sortie, j’en profitais pour faire quelques pas, ayant la possibilité de ne pas retenir quelques cris de douleurs, pour atteindre la cuisine. Là, je trouvais ce que je cherchais, soit le balai, étant la seule chose à laquelle j’eu pensée, qui était susceptible de m’aider à marcher. Je retirais le coté brosse, gardant seulement le manche sur lequel je réussi à m’appuyer et cela soulagea un peu mon membre blessé, bien que toujours douloureux. Je pu alors rejoindre ma petite famille dehors, tandis que le vent battait son plein et m’approchait aussi rapidement que je le pu en boitant. Je n’aimais pas cette sensation d’être inutile et de ne pas être capable de pouvoir les protéger, surtout lorsque je vis Candice apeuré que je ne pouvais même pas réconforter. Ma petite amie l’avait déjà descendu et je caressais doucement sa tête en disant. Hey.. Ca va aller chérie, reste bien avec maman d’accord ? Je reportais ensuite mon attention vers la jeune femme, haussant la voix pour qu’elle m’entende à travers les rafales de vents. On peut y aller ?

Dans cette situation plutôt critique, puisque nous devions quitter notre maison en urgence, je ne pouvais être d’aucune aide avec ma jambe blessé. En dépit de pouvoir être utile, je ne voulais pas non plus être un poids et trouvait de quoi marcher de mes propres moyens. Ce n’était pas le plus pratique, ni le plus élégant, mais le balai qui me servait de canne me soulageait et me permettrait surement de marcher assez pour atteindre l’hôtel. Je rejoignais donc ma famille à l’extérieure, avec la démarche d’un papi et je vis bien que cela amusa ma petite amie. Le moment n’était surement pas au rire, mais je préférais la voir ainsi plutôt qu’à genoux en pleurs, comme elle l’était plus tôt. Je lui souris, puis me penchais vers ma fille pour la rassurer, avant qu’Emma ne me fasse comprendre que nous pouvions y aller. Boitant, j’essayais de caler ma marche sur celle de la blonde, ce qui ne fut pas difficile puisqu’elle marchait elle-même au rythme de Candice, qu’elle tenait pas la main, et qui marchait relativement doucement du haut de ses deux ans, ce qui m’arrangeait assez à cet instant. Puis après seulement quelques minutes, Emma s’arrêta et fit demi-tour, je ne compris pas tout de suite, peut-être avait-elle oublié quelque chose. Ma présence n’ayant pas l’air d’être requise, je restais là où je me trouvais, m’appuyant sur le balai en attendant son retour. Rapidement, je la vis revenir, avec la poussette pour notre fils et notre fille trottinant à ses côtés. Arrivé à ma hauteur, alors que je me préparais à me remettre en route, elle m’affirma que Candice était déjà fatigué du trajet et son petit air boudeur me le confirma. Heureusement, elle l’encouragea et nous repartîmes dans notre trajet pour quelques minutes de plus. Mais ceci n’était définitivement pas au goût de notre fille qui rechignais, jusqu’à finalement s’arrêter, refusant de marcher encore. J’avais utilisé ce moment pour chercher un moyen de continuer d’avancer, puisque je n’étais pas capable de la portée, ni Emma qui poussait déjà la poussette. Je regardais Candice en fronçant les sourcils, pour lui faire comprendre que ce n’était pas gentil de faire un caprice, surtout maintenant. Je relevais finalement les yeux vers la maman et m’approchait assez pour qu’elle m’entende, lui proposant. "Je pense que je devrais pouvoir prendre la poussette, on est bientôt arrivé de toute façon. Et tu portes Candice, d’accord ?" Déjà qu’Emma avait eu peur de ne pas pouvoir porter un bébé tout le long, j’imaginais bien que notre fille, qui était plus lourde, serait plus difficile, mais je ne voyais pas quel autre choix nous avions.

Le caprice de Candice n’était pas vraiment comprit dans la tonne de problème qui s’offrait à nous depuis que la tempête avait commencé. Comme si ce n’était pas suffisant, notre fille s’y mettait, nous forçant à nous arrêter dans les bourrasques de vents, pour échanger nos positions. Ce n’était pas la meilleure solution, mais je ne voyais pas d’autres moyens pour soulager les jambes de la petite, que de prendre moi-même la poussette et qu’Emma la porte. Ma petite amie n’aimait pas cette idée, ce que je vis bien à sa façon de gronder Candice, puis de s’inquiéter pour moi, car je risquais de me faire davantage de mal. Mais je hochais la tête pour lui répondre. "Je gère, t’inquiète pas." J’essayais de la rassurer en lui montrant que j’avais la situation en main, mais pour être honnête, j’avais un peu peur. Ne pouvant tenir l’engin à roulette et ma canne de substitution, je dus abandonner cette dernière au milieu de la rue, ce n’était pas très sain, mais elle n’allait certainement pas faire tâche au milieu des autres détritus que le vent avait fait s’envoler. Je repris donc la route, faisant rouler la poussette le mieux possible et je posais le plus doucement mon pied blessé au sol ; J’arrivais tout de même à supporter la douleur en me reposant sur mon autre jambe ou la poussette qui me soutenait plutôt bien. J’étais tout de même soulager lorsque nous arrivâmes à destination, et comme je l’avais espérer, l’hôtel se chargeait de tout pour aider ceux n’avait plus de domicile pendant la tempête. Rapidement, on nous désigna une suite et grâce à l’ascenseur, nous nous y retrouvions en moins de deux. Je suivis la blonde toujours en transportant mon fils et entrait avec eux. Là je l’entendis dire que cela lui rappelait des souvenirs et un sourire nostalgique s’afficha sur mes lèvres, alors que des images défilaient dans ma tête. "A moi aussi, des super souvenirs…" Mais pas le temps de m’extasier plus longtemps, je me rendis à la chambre où je m’affalais lourdement sur le lit, qui était toujours aussi confortable et lâchais un soupire en fermant les yeux. "J’en peux plus !"