Je m’apprêtais à vivre une journée à laquelle je rêvais depuis longtemps, à laquelle toute fille qui souhaitait se marier voulait vivre au moins une fois dans sa vie, soit le jour de préparer sa robe de mariée, cette fameuse robe unique que nombreuses passaient des jours à chercher dans les boutiques pour trouver la tenue parfaite, celle qui allait plaire à leur mari, qui allait rendre cette journée inoubliable. Pour ma part, j’avais la chance inouïe non pas d’avoir quelqu’un avec qui faire les boutiques, mais plutôt quelqu’un qui la ferait pour moi, à savoir mon amie de longue date, Dakota, qui avait accepté de dessiner et réaliser ma robe, ce pour quoi je lui serais éternellement reconnaissante.

Puisque nous avions prévu de nous retrouver dans la suite que je partageais avec mon fiancé à présent – pas officiellement, mais puisque j’y étais toujours, c’était presque pareil – dans la matinée, dès qu’elle aurait pris le temps de prendre son petit-déjeuner puisqu’elle était arrivée la veille, inutile de mentionner que je m’étais levée plus que de bonne humeur. J’étais fébrile, nerveuse, impatiente et heureuse, tout ça à la fois, faisant alors de ma personne une boule d’énergie limite incontrôlable. Sans attendre plus longtemps, puisque je n’avais pas le courage de paresser, je m’étais levée, avais pris une douche, et je m’étais préparée. Bien longtemps avant l’heure prévue pour la rencontre, j’étais prête, mais ce ne fut pas un souci, puisque cela me permit de passer un peu de temps avec mon futur époux avant que je le jette dehors de la suite – gentiment, quand même ! – parce qu’il était hors de question qu’il voie la robe avant le grand jour. Sitôt qu’il fut parti pour aller passer la journée je-ne-sais-où, mais je lui faisais confiance pour qu’il ne fasse pas de bêtises, je rangeai quelque peu les lieux, fit de la place dans le coin qui servait de salon, et j’attendis l’arrivée de mon amie en feuilletant quelques revues de mariage que j’avais achetées récemment, histoire de m’occuper un peu l’esprit en attendant.

J'avais tout fini, vraiment tout. Les finitions étaient fini et prêtes. Les quelques perles de Swarovski étaient posées et la dentelle brillait de milles feux. C'était un beau travail et j'étais littéralement fière de l'avoir réalisé surtout que c'était pour ma chère amie d'enfance, comment je pourrais refuser ça !

De plus je me disais qu'il fallait qu'elle l'essaye absolument pour régler sa taille vu que son ventre pouvait ressortir avec sa grossesse mais remarquablement, malgré ses cinq mois, elle n'avait qu'un tout petit ventre, donc je pense que ça ira. Je me suis rapidement douchée et j'ai rapidement enfilé une robe classe et à la fois détendue. Je mis mes ballerines et hop, me voilà prête. La robe était dans son accroche que j'avais déjà mis à l'arrière de ma mini-cooper. Je m'en rappelle encore quand Maike était venue chez moi, toute rouge de honte pour me demander si je pouvais lui faire sa robe, j'étais tellement heureuse qu'elle me le demande, ce jour-là on avait pu célébré une grande union, je m'en rappelle comme si c'était hier. Enfin prête donc, je pris les clés de ma voiture et partit en direction du Cocunut Paradise Hotel, j y allais souvent pour aller voir Maike surtout. Quelques feux rouges et quelques ruelles un peu dangereuses dont j'avais l'habitude désormais et j'arrivais enfin devant le grand hotel où je garais rapidement ma voiture, enfilant mes lunettes de soleil et sortant de la voiture. Je pris la robe qui se trouvait à l'arrière et rentrait dans l'hotel. Je connaissais déjà la direction et m'en alla vers la suite. Connaissant la jeune blonde, je savais déjà qu'elle était impatiente, à la limite de se ronger les ongles mais se retenait tant bien que mal pour ne pas avoir de moches ongles pour le mariage. J'étais enfin devant la porte, sonnant rapidement. J'entendais déjà les talons de la jeune fille retentirent, rapidement d'après ce que j'entend pour m'ouvrir la porte. ''Salut ! Alors la mariée serait-elle prête pour l'essayage de la magnifique robe de mariée ?'' Dis-je, aussi enthousiaste qu'elle.  

Au bout du compte, je n’eus pas le temps de feuilleter bien longtemps les revues de mariage, puisque j’entendis frapper à la porte de la suite, et plus que persuadée que c’était Dakota qui arrivait, parce que je n’attendais personne d’autre, que si c’était James qui avait oublié quelque chose, il aurait pris sa clé, et que finalement, je n’avais rien demandé au service aux chambres, je m’empressai de fermer le tout, puis me précipiter vers la porte aussi rapidement que je le pouvais. Par contre, rapidement, dans ma tête, c’était beaucoup moins qu’auparavant. Pourquoi ? Parce que même si je n’étais pas empotée ou handicapée, il n’en restait pas moins que je considérais la présence de mon petit ventre comme très importante, et de ce fait, je refusais de faire quelconque faux mouvement. C’était peut-être étrange, peut-être ridicule, mais j’étais ainsi, et je me doutais bien que c’était parce que je n’avais pas encore l’habitude de voir mon ventre pousser ainsi, que je finirais par m’y faire, ou du moins, je l’espérais, parce qu’il me restait encore quatre mois à attendre et à vivre avec. Cependant, puisque j’étais dans une suite, et non une grande maison, le trajet ne fut pas long malgré tout, et j’ouvris alors la porte, découvrant mon amie d’enfance que j’accueillis avec un énorme sourire. Enjouée comme une gamine, parce que non seulement, j’avais hâte, mais de plus, j’étais heureuse de la voir, vu que nous ne nous étions pas vues depuis un petit moment, je dis : « Dakota ! » avant de la laisser passer pour qu’elle entre dans la suite, puisqu’elle avait les mains chargées, chargées de ce qui était probablement ma robe. Le cœur battant la chamade à cette idée, je refermai la porte une fois qu’elle fut à l’intérieur, je lui dis : « Oui je suis prête, et j’ai si hâte, je suis certaine que ce sera la plus belle des robes ! » Non pas que je voulais me vanter de la tenue, mais plutôt parce que j’avais confiance en mon amie, parce qu’autrement, je ne lui aurais pas demandé de la faire en lui donnant limite carte blanche. Cependant, je n’oubliai pas d’être une hôtesse respectable, et de ce fait, je lui dis : « Tu peux déposer tes affaires sur le lit si tu veux. Je peux te proposer quelque chose à boire ou à manger ? »