F. Connor O'BrienDanseur débutant de macarena.
MA PETITE VIE Ma petite vie Aux Bahamas depuis: Octobre 2011 Statut civil: En couple avec Shay R. et père Lieu de résidence: Saunders Town PROFIL✿ Inscrit le : 31/12/2013 ✿ Messages : 216 ✿ Age : 39
| Sujet: F. Connor O'Brien | On connaît un homme à ce qu'il essaye de taire. Mar 31 Déc - 13:23 | |
| Franklin Connor O'Brien "De tous nos actes, seuls ceux que nous accomplissons pour les autres en valent véritablement la peine."(Lewis Carroll) Âge : 29 ans • Métier : Professeur de français à l'université et écrivain à ses heures perdues• Statut civil : Célibataire, veuf et père d'une fille de 5 ans • Orientation sexuelle: Hétérosexuel • Groupe : Mango Margarita• Date & lieu de naissance : 23 Décembre 1984 à Galway, Irlande• Qualités : Méticuleux dans son travail, généreux, rieur, fidèle, serviable, passionné, à l'écoute, amical• Défauts : En apparence insouciant et un peu fou sur les bords, souvent sombre et sérieux ces derniers temps, secret, parle très peu de ses problèmes, doute souvent de lui et de ses capacités, assez maladroit → This is my story ← Vous êtes-vous déjà amusé à faire des portraits chinois? On vous demande toujours de donner « LA » chanson qui vous correspond... Je ne crois pas que ce soit aussi simple. Une chanson va nous correspondre sur une période donnée mais, une fois cette période dernière nous, cette chanson n'a plus aucune concordance avec celui que nous sommes. D'ailleurs, je me suis amusé à mettre une chanson sur chaque étape de ma vie.
Chapitre 1 : Unhapinness where's when I was young, And we didn't give a damn, Cause we were raised, To see life as fun and take it if we can. My mother, my mother, She hold me, she hold me, when I was out there. My father, my father, He liked me, oh he liked me. Does anyone care? The Cranberries – Ode To My Family
Je suis né le 23 Décembre 1984 à Galway en Irlande. J'étais le quatrième enfant de la famille. Hé oui, j'étais tombé dans une famille nombreuse. Comme pour la plupart des enfants, mes parents ont énormément compté pour moi et ce même si je leur en ai fait bavé pendant des années. Ils se sont saignés pour moi. C'était presque de l'acharnement mais je leur en suis extrêmement reconnaissant à l'heure actuelle. En fait, parlons d'eux, de qui ils étaient. Ma mère, Siobhan O'Brien, était institutrice. Une femme admirable qui aimait réellement les enfants. Elle était convaincue que l'éducation, l'instruction était la clé pour nous assurer un avenir meilleur. A l'époque, je ne l'écoutais pas mais aujourd'hui, j'ai développé la même pensée. Plus je vieillis et plus je ressemble à ma mère dans sa façon d'appréhender sa profession. Mon père, Liam O'Brien, était quelqu'un de plus simple, de moins instruit. Il a toujours reconnu ne pas aimer l'école mais que c'était tout de même important. Mon père était flic... Et je dois dire que j'ai eu pas mal de démêlés avec les flics quand j'étais ado et, curieusement, je ne me suis jamais fait arrêté par mon père. Je me souviens, quand j'étais petit, je n'aimais pas mon père. Il avait cette autorité de patriarche, cette force un peu trop présente qui m'intimidait et me poussait à le fuir. J'étais loin de connaître mon père quand j'étais petit. Si j'avais su comment était réellement mon père, je ne sais pas si j'aurais fait autant de conneries.
Parlons de ma fratrie maintenant. A la fin de l'année 1984, j'étais le petit dernier et aussi le seul garçon de la famille O'Brien. Cette dernière information est toujours vraie à ce jour. J'avais donc trois sœurs plus âgées que moi : Caitlin, Fiona et Eileen. Caitlin était la plus vieille. Elle avait 6 ans de plus que moi et je m'entendais assez mal avec elle. Elle ne m'accordait pas toute l'attention que je méritais -selon moi-. Fiona, qui était de trois ans mon aînée, était plus sympathique malgré son tempérament de feu. Elle était une véritable battante. Je crois qu'elle m'a inspiré par la suite. Eileen avait un an et demi de plus que moi et je l'adorais. On s'adorait. C'était très fusionnel entre nous. Nous étions les deux faces d'une même pièce : elle, douce, calme et joueuse, et moi, immature, insouciant, chahuteur... Les passions violentes connaissent des fins violentes comme avait déjà dû le dire un auteur et notre « passion » bien que fraternelle connu une fin des plus violentes.
Mes parents eurent une nouvelle fille onze ans après ma naissance, Shea. Elle ressemblait tellement à Eileen sur le plan psychologique que j'eu dû mal à ne pas m'en vouloir de l'avoir laissée tomber avant même sa naissance.
Chapitre 2 : Tout son être vibrait Au vacarme splendide Sans souci des périls A cet âge inconnu, Frisonnant aux embruns Du grand Large venus Avec la Mort sournoise, Implacable et stupide. Gérald De Palmas – Le Gouffre
Avec ma famille, on allait souvent au bord de la mer le dimanche. Dès le retour des « beaux jours », on faisait des pique-niques et on se promenait au bord de la mer. C'était un dimanche en Juillet. Le temps était particulièrement beau. On était heureux, ça oui. Si seulement on avait su que cet après-midi bouleverserait notre vie à tout jamais, je ne sais pas si on aurait été aussi heureux. Eileen, Fiona et moi, nous promenions en nous chahutant. Caitlin, elle, était assise sur un plaid, le nez dans un bouquin, à côté de nos parents. Eileen était... Comment dire? Elle était attirée par la mer. Je la comprenais sur le coup mais c'était une très mauvaise idée d'aller se baigner. On était des gamins, on ne voyait pas le danger. En plus, Eileen était une excellente nageuse. Au début, on courait comme des fous, les pieds dans l'eau sans s'éloigner plus mais Eileen, elle, s'est mis en tête d'aller plus profondément dans la mer. Je revois encore ma sœur s'enfoncer dans la mer, sa jupe bordeau qui flottait autour d'elle, ses longs cheveux blonds qui se mouillait au fil de sa progression dans l'eau.
Sans crier gare, le vent se leva et des vagues se formèrent. Ca n'arrêtait pas ma sœur. Fiona et moi, nous lui criions de revenir sur la plage mais elle n'écoutait pas. Elle était comme ça, têtue. Une vague, plus forte, plus puissante et plus rapide que les autres la happa sous la surface de la mer. Je ne sais pas ce qu'elle a pu se dire à ce moment. Je crois qu'elle a eu peur, qu'elle a vu sa vie défiler devant ses yeux. Moi, j'ai vu ma sœur mourir. J'étais resté figé. J'avais 9 ans. J'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait à ce moment. Ma sœur Fiona, elle, comprit très bien la situation si bien que je ne remarquai son absence qu'à son retour avec mes parents. Je me souviens encore de mon père plongeant dans la mer pour aller repêcher le corps sans vie de ma sœur. Elle n'avait qu'onze ans.
De mon côté, la vue de son corps dans l’eau déclencha l’une de mes pires phobies. J’avais peur de l’eau comme jamais et d’ailleurs, à presque trente ans, je ne sais toujours pas nager à cause de cette maudite phobie!
1994 marqua la fin d'une période pour ma famille et le début des grosses embrouilles pour moi. Nous aurions pu penser que le pire était de perdre Eileen mais le pire était réellement devant. Cette mort brutale de ma sœur déclencha un stress si intense à ma mère qu'elle mis au monde, avant terme, Shea, ma petite-soeur. Quelle horreur de naître dans un climat pareil et de grandir dans ce même climat... Et j'en suis le principal responsable.
Chapitre 3 : I am an anti-christ I am an anarchist, Don’t know what I want But I know how to get it. I wanna destroy the passerby ‘Cos I wanna be anarchy, No dogs body Sex Pistols – Anarchy in the UK On a essayé de vivre avec la mort d’Eileen. C’était impossible. La maison nous rappelait trop les moments passés avec elle. On vivait avec son fantôme jour après jour. Moi, j’allais de plus en plus mal. Je pleurais tout le temps, je ne mangeais presque plus et je ne dormais pas plus. Malgré tout, je tenais encore un peu grâce aux souvenirs qui restaient dans la maison. Un jour, quelques jours avant le début de l’automne mon père nous annonça qu’on allait tous vivre à Dublin. Mes parents avaient tout réglé. Il ne restait plus que nos affaires à emballer. Je ne voulais pas partir et le début de la descente aux enfers à commencer.
Arrivé à Dublin, je ne voulais pas me faire à mon nouvel environnement. Je n’essayais donc pas de m’adapter. J’avais 10 ans mais je commençais déjà à fuguer et à faire l’école buissonnière. En fait, certains de mes profs ne savaient même pas à quoi je ressemblais. Je rentrais très tard chez moi pour voir le moins possible mes parents. Je ne voulais plus leur parler. J’aurais voulu qu’ils ne soient plus mes parents. Je leur envoyais de m’avoir déraciné et, dans ma tête de gamin, je les accusais d’avoir tué Eileen. Peu à peu, ma “rebellion” pris une nouvelle tournure. Je rencontrais une nouvelle bande d’amis, des punks, des anarchistes et toute cette bande de paumés exclus de la société. Avec eux, j’ai fais des conneries. J’ai bu plus que de raison alors que j’avais à peine onze ans, je me suis mis à fumer des cigarettes (Et je n’ai jamais su me défaire de cette addiction). Malgré tout, une petite chose m’empêcher d’aller au bout mais au fur et à mesure, toutes les barrières sautèrent. Quand j’avais douze ou treize ans, j’en étais déjà à fumer du canabis et rapidement, j’ai évolué vers des choses plus fortes, cocaïne, extasy, etc. Je prenais n’importe quoi, n’importe comment du moment que ça me faisait de l’effet. J’étais sous drogues et sous alcool 24h/24. Souvent je ne rentrais pas chez mes parents. Je dormais dans des squats. Avec mes potes, on organisait des soirées durant lesquelles on ne faisait que se shooter, boire et se tabasser. On adorait se battre. Avoir mal pour se sentir vivant. C’était stupide et pourtant, j’ai passé six ou sept ans à vivre de cette façon. Je me souviens que je n’allais plus en cours alors que j’étais loin d’être idiot. Je ne savais plus rien. Je ne savais plus quoi penser. J’étais perdu.
A cette époque, je me trouvais normal malgré ma douleur et mon mal-être. Je pensais normal ce que faisait mes potes comme d’avoir payé une prostituée de bas-étage pour me dépuceler le jour de mes quinze ans. Pendant mes années de débauche, je suis souvent allé à l’hôpital. Parfois à cause des coups que l’on s’infligeait, parfois à cause d’un coma éthylique, parfois à cause des drogues… Je me suis fais arrêté aussi, souvent. Je me souviens de cette descente de flics don’t mon père faisait parti. J’ai vu la déception dans son regard. Je lui en ai voulu. Si seulement j’avais su à quel point je détruisais mes parents en faisant mes conneries. Si seulement j’avais su qu’il était déçu de voir qu’il n’avait pas su me protéger de la misère. Si seulement j’avais su, je n’aurais probablement pas fait ce geste qui avait failli me tuer et qui, cependant, m’a sauvé la vie.
J’avais dix-sept ans. Je zonais depuis des années avec ces paumés de punks de Dublin. Comme d’habitude, j’étais défoncé. Je ne savais plus vivre autrement. Une fois de plus, je m’injectais une nouvelle drogue dans le bras. Je ne savais pas ce que c’était mais je m’en foutais. C’était l’injection de trop. Je me sentais mal et je crus voir Fiona au bout de la ruelle dans laquelle je me défonçais. C’était une hallucination, j’en étais sûr. Sur cette pensée, je sombrais dans l’inconscience. Je me réveillais à l’hôpital entouré de mes parents, Caitlin, Fiona et Shea. Mes parents se tenaient par la main, ils étaient inquiets. Caitlin et Fiona étaient nerveuses, ça se voyait. J’avais échappé à la mort par overdose de justesse. Et je voyais Shea comme si c’était la première fois et c’était presque vrai. Je n’avais pas beaucoup vu Shea, je ne savais rien d’elle. Je crois que de les voir tous à mon chevet m’a fait un choc. J’ai repensé à Eileen. Et si j’étais mort, moi aussi, comment auraient-ils réagi? La première à se jeter sur moi fut Shea, qui était en larmes. Je n’ai jamais compris mais ça a tout changé. Je voyais mon passé d’un oeil neuf. Néanmoins, ce furent mes parents qui me mirent en cure de désintox’ et j’étais bien décidé à ne plus retoucher à la drogue. J’ai mis du temps à me remettre physiquement et moralement mais j’ai toujours du mal à aborder cette période de ma vie et je crois que je n’en parlerais jamais à ma fille.
Chapitre 4 : Je sais pas si tu sais Ici, c’est le printemps Ne sachant où t’écrire Je le confie au vent Alexis HK – C’est le printemps
La cure de désintox, c’était quelque chose. Je dois tout à cette cure salvatrice. Je me suis remis à flot concernant mes études, je me suis rendu compte que je n’étais pas un déchet, j’avais quelque chose à offrir. J’ai décroché de la drogue et de l’alcool… Enfin, je bois toujours mais avec modération et après plus de cinq années de sobriété. La drogue, c’était plus dur de lui échapper. J’en avais envie nuit et jour. J’étais mal, peut-être pire qu’à l’époque où je me défonçais mais ce n’était qu’une phase, une phase avant de pouvoir être sobre et de redevenir un homme plus ou moins bien dans sa peau mais libre de cette addiction. Je ne parvins pas à me débarasser de ma dépendance à la cigarette surtout à cette époque où je fumais plus qu’aujourd’hui pour oublier le manque de drogue.
Pendant mes insomnies, j’errais dans les couloirs et je cherchais vainement à enrailler mon envie de drogue. Parfois, je me posais devant la télé et la regardais jusqu’à l’aube. Parfois, je discutais avec d’autres jeunes. Il y eut un soir différent des autres. Le soir où j’ai rencontré Thomas, un trentenaire franco-irlandais qui s’était installé en Irlande après le divorce de ses parents. Une triste histoire mais une histoire similaire à la mienne. Il s’était mis à se droguer alors qu’il était ado et sa situation ne s’était pas arrangée quand il s’était aperçu qu’il était homo… J’avais un peu de mal avec les homos à l’époque mais il m’a fait changer d’avis suite à nos longues discutions. En fait, Thomas est même devenu un ami. Grâce à lui et à son expérience (Car il avait réussi à décrocher de la drogue et avait décidé d’aider les jeunes drogués comme moi), je parvins, peu à peu à enrailler la tentation. Nos conversations m’aidaient à me sentir mieux dans ma peau, je ne me sentais plus être un raté. Avec lui, j’ai trouvé une certaine hygiène de vie. Quand j’avais trop envie d’aller acheter de la came, il m’emmenait faire du sport notamment courir dans la nature. Je n’aimais pas le sport et honnêtement je n’aime toujours pas ça mais c’est devenu partie intégrante de ma vie quotidienne, une hygiène de vie et étrangement ça m’a permis de me forger un mental plus fort, plus résistant. Peut-être ai-je acquis de la volonté?
Plusieurs mois avant ma sortie, Thomas m’avait demandé ce qui avait déclenché tout ça. En revenant à la source, je “découvrai” que c’était la mort d’Eileen et que je n’avais jamais fait mon deuil. Le travail du deuil… Je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être! Thomas me conseilla de coucher sur papier ce que j’avais ressenti suite à la mort de ma soeur. Il m’avait dit que je pouvais écrire une lettre à Eileen et ensuite la brûler ou juste écrire tout ce que j’étais incapable de dire devant quelqu’un et de brûler ce que j’avais écris. Selon lui, j’avais besoin de “me vider”, de chasser le mal qui avait pris possession de mon coeur et de mon âme. Alors j’ai écris mais je n’ai pas brûlé ce que j’avais écris, je l’avais conservé et, à ma sortie de désintox’, j’étais allé déposer cette lettre sur la tombe d’Eileen. Je ne me suis pas vraiment senti mieux sur le coup mais j’ai débloqué quelque chose, j’ai accepté de voir ce que je ressentais et j’ai accepté de parler de ma douleur. Et je ne me suis pas arrêté d’écrire car j’avais découvert quelque chose qui me plaisait réellement. Je n’avais jamais ressenti ça. L’écriture était devenue ma thérapie privée.
Un an après mon entrée en cure de désintox’, j’en ressortais transformé. Pendant cette année de cure, je m’étais sérieusement mis à travailler. J’avais pu voir les programmes que j’aurais dû apprendre depuis mes 12-13 ans. J’avais pu rattraper mon retard. Malgré tout, je devais d’abord avoir mon diplôme de fin d’étude du secondaire. Mais c’était le début d’une nouvelle vie placée sous le signe de la réussite. Comme pour enterrer ma vie de punk, je me fis tatouer la date de ma sortie de désintox’ dans le bas du dos.
Après l’obtention de mon diplôme, je consacrai mes études à l’enseignement de la langue “maternelle” de l’homme qui m’avait permis de devenir à mon tour un homme : le français. Peut-être était-ce à cause de mon passé mais je me destinais, dès ma première année d’université, à l’enseignement du français.
Chapitre 5 : Nothing you can make that can’t be made. No one you can save that can’t be saved. Nothing you can do but you can learn how to be You in time. It’s easy.
All you need is love. All you need is love. All you need is love, love. Love is all you need. The Beatles – All you need is love
J’avais vingt-et-un ans quand commença ma plus grande aventure. Je partais en France pour poursuivre mes études. Je me portais bien. Je n’avais pas touché à la drogue depuis deux ans. J’allais on ne peut mieux!
Je ne savais pas ce qu’allait donner ces études à l’étranger mais ça m’excitais. J’étudiais à Lille, la ville où avait vécu Thomas, et j’avais pris un appartement en colocation avec deux autres jeunes de mon âge : Sophie et David, deux français. Je ne vous dis pas ce qu’il s’est passé dans cet appartement! C’était digne de ce film français, “L’Auberge Espagnole”. Le plus important dans ma vie en France c’est que j’y ai trouvé l’amour en la personne de Sophie, ma coloc’.
Je ne sais plus vraiment comment ça a commencé. Pour ma part, elle m’a plu immédiatement. Je la trouvais adorable, gentille et parfois explosive mais c’était vraiment marrant. J’étais sous le charme. Il y a ensuite eu les appels incessants de son ex qui menaçait de la tuer. Elle était en pleurs et je n’ai fais que mon devoir : je l’ai réconfortée, je l’ai rassurée et, au final, j’ai menacé son ex de porter plainte contre lui à la police. Pendant toute la journée, j’ai eu ma chère coloc dans les bras. Elle a même dormi avec moi ce soir-là… C’était un peu perturbant mais bon, j’avais une opportunité alors je la saisissais!
Ensuite, il y a eu cette fameuse soirée pour le nouvel an. Là, notre histoire a décollé! C’était la première fois que je buvais depuis ma cure alors rapidement, je n’étais plus du tout maître de moi. Sophie n’était pas dans un meilleur état. L’ambiance entre nous s’était vite réchauffée ce qui fait qu’à minuit, au lieu de lui faire la bise je l’ai embrassé, ce qui n’avait pas l’air de lui déplaire. Le lendemain, je me suis réveillé avec la jeune femme dans les bras, sans savoir ce qu’on avait fait après le baiser qui s’était transformé en baiser langoureux (En réalité, nous avions rien fait). Curieusement, pour mon amie, notre situation était très claire et nous n’avons pas tardé à officialiser notre relation. Nous filions le parfait amour jusqu’à ce que l’année se termine.
J’ai découvert à quel point les adieux étaient difficiles. J’ai failli rater mon avion parce que je ne voulais pas partir et laisser Sophie seule en France. J’ai eu du mal à ne pas pleurer. Malgré la promesse que nous nous étions faite de nous écrire régulièrement, je n’eu pas de nouvelle de ma Sophie pendant un long mois et demi. Je m’étais convaincu qu’elle ne m’aimait pas, que je n’avais été qu’une distraction dans sa vie. J’écrivis une nouvelle où je crachais mon venin sur ces personnes qui faisaient miroiter tant de choses aux autres.
Un jour pluvieux de Juillet, pendant un repas familial, je sortis fumer. Abrité sous le perron, mon regard s’était accroché à l’horizon et je vis une voiture s’arrêter un peu plus loin dans l’allée. Une fille en sortis avec une grosse valise. Instinctivement, je quittai le perron. Je connaissais cette fille, ces longs cheveux châtain clair, cette façon de tresser ses cheveux. Pas de doute : c’était Sophie. Rapidement je fus totalement trempé par la pluie mais je ne fis pas un pas vers mon premier amour. Avec sa grosse valise, elle se pressa comme elle le pu. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine quand je constatais qu’elle me venait vers moi. Je laissais tomber ma cigarette alors que la française me sautait littéralement dans les bras. Cette scène devait ressembler à une scène de film romantique. Nous nous embrassions passionnément, tout à nos retrouvailles émouvantes. Ce fut la petite voix de Shea qui me ramena à la réalité. Elle nous observait depuis la porte d’entrée, grande ouverte. Elle nous disait de rentrer car nous allions être noyé sous les trombes d’eau. C’était exagéré mais nous étions déjà totalement trempé Sophie et moi.
C’est ainsi que je présentais Sophie à mes parents et que je découvris que Shea était vraiment surprenant : c’était elle qui avait organisé le voyage de Sophie. Douze ans et déjà l’étoffe d’un sacré petit bout de femme. La vie me souriais vraiment. J’étais gagnant sur tous les tableaux mais ça n’allait pas durer.
Chapitre 6 : Old man look at my life, I’m a lot like you were. Old man look at my life, I’m a lot like you were.
Old man look at my life, Twenty four And there’s so much more Live alone in a paradise That makes me think of two. Neil Young – Old Man
Ma vie a de nouveau basculé l’année de mes vingt-quatre ans. Sophie était enceinte et mon père, lui, était malade, il avait le cancer. J’étais un jeune prof et je commençais déjà à être désabusé. J’avais étudié le français mais j’enseignais la littérature et l’anglais, c’était logique! Enfin, au moins j’avais un boulot et j’étais sur le point de fonder ma propre famille.
C’était une période de stress intense mais de bonheur aussi car j’étais bien avec Sophie, nous avions notre petite vie tranquille en Irlande (Sophie avait choisi de déménager en Irlande pour moi). Notre attente fut récompensée par la naissance d’une merveilleuse petite fille. Il me semble que j’ai dansé dans les couloirs de l’hôpital tant j’étais heureux. Notre fille se prénomma Kiara Louise O’Brien. Dans la foulée, Sophie et moi nous mariâmes. Je voulais que mon père me voit marié et père de famille. J’étais bel et bien sauvé, j’avais une vie stable et je savais que c’était le plus beau cadeau que j’ai pu faire à mon père.
Il nous quitta en Février 2009. Il fut enterré près d’Eileen. Je lui écrivis une lettre et, comme pour Eileen, je la déposais sur sa tombe. C’était sûrement stupide mais ça me permettait de faire mon deuil. Suite à la mort de mon père, je partis. Je suis allé vivre à Montréal avec Sophie et Kiara. Je fuyais l’Irlande et je regrettais de le faire car l’Irlande restait ma terre d’acceuil. Si seulement j’avais su quel sort me réservait le destin… Un nouveau retournement de situation s’opéra en 2011.
Chapitre 7 : Le son de ma voix Un regard, les traits de mon visage Est-ce comme autrefois Ou as-tu vraiment tourné la page? Je suis un étrange étranger Mal à l’aise dans ce qui fut ma maison Sans reconnaître, je reconnais Comme si j’avais perdu la raison. Gérald De Palmas – L’étranger
Je n’y ai tout simplement rien compris. Tout allait bien malgré les petits drames qui nous avaient frappés. Notre couple était solide, fort, amoureux. Six années de vie commune balayées d’un coup de valise dans le couloir de l’entrée. Sophie avait fait sa valise, elle avait aussi faite celle de Kiara. J’étais descendu et j’avais tout de suite vu ces choses posées dans l’entrée. Naivement, je m’étais dis que Sophie avait oublié de me dire qu’elle allait passer des vacances en France mais quand je lui demandai, elle me dis la vérité : “Je te quitte. Je pars à Nassau, aux Bahamas.”. Surpris, vaincu, je les laissais faire. Furieux, je ne me décidais que trois semaines après leur départ de me lancer à leur poursuite. Je n’eu pas de mal à trouver où elle habitait. Je pris alors le premier vol pour Nassau avec pour seul bagage un sac de voyage. Je descendais dans l’hôtel du coin. Sophie avait acheté une petite maison.
Elle savait que j’allais venir et elle m’avait ouvert la porte en sachant qu’elle me trouverait derrière. J’eu alors le droit à la “vraie” vérité : une fois de plus, j’avais un membre de famille était malade. Elle avait une maladie génétique et elle n’en avait plus pour très longtemps. Elle n’avait pas su comment me parler de ça autrement. J’avais mal. La Terre s’était arrêté de tourner pour moi. Après ma soeur, après mon père, c’était le tour de ma femme de mourir. Nous n’avions plus qu’à profiter de nos derniers moments ensemble. Kiara ne devait rien savoir. Elle était trop jeune pour connaître l’amertume de la mort. Comme pour la consoler de la perte future de sa mère, j’offris à ma fille le chien qu’elle me demandait depuis plus d’un an. Ca ne remplacerait pas sa mère mais c’était tout ce que je pouvais faire pour l’apaiser un peu, la rassurer…
Je vis alors ma femme dépérir jour après jour et pourtant, elle resta si vivante, si joyeuse jusqu’à la fin. Ma fille ne fut au courant de rien. J’envoyais ma fille en Irlande, chez sa grand-mère, pendant deux semaine. Ma femme mouru trois jours après le départ de notre fille, dans mes bras. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et une nouvelle fois j’ai écris une lettre. Ma femme fut incinérée dans la plus grande discrétion. Je jetai ses cendres dans la mer comme elle me l’avait demandé. Je devais continuer à vivre pour ma fille mais c’était difficile. Je ne voulais plus chambouler Kiara et je m’installai à Nassau. Quand elle revint, je prétendis que sa mère était partie pour un très long voyage. Pendant des mois, Kiara me demanda quand sa mère reviendrait mais je ne lui ai jamais dis la vérité. Aujourd’hui, elle semble avoir perdu espoir de revoir sa mère mais elle reste sereine et joyeuse. En apparence, je suis souriant, je suis resté l’homme que j’étais mais je suis un homme brisé. Je reste quelqu’un d’agréable car je sais que la vie me réserve encore des surprises, j’étais encore foi en un avenir meilleur. Mais je suis aussi un homme qui a perdu sa femme, arrachée par le destin. En la perdant, j’ai perdu mon foyer. Je suis devenu un étranger où que j’aille. J’en souffre mais je parviens à relativiser ma douleur et à l’exorciser en écrivant. Depuis que Sophie est morte, je n’ai cessé de rédiger le roman de notre vie à deux, de ce qu’elle a été et de ce qu’elle aurait dû être. Un jour, j’irais mieux, je le sais mais aujourd’hui, je parais être heureux uniquement pour ma fille, mon petit trésor, mon petit rayon de soleil.
A vingt-neuf ans, je suis prof de français à l’université de Nassau, je suis veuf, je ne cesse de douter de l’éducation que je donne à ma fille et en plus d’avoir adopté un chien, j’ai aussi adopté un chat pour les beaux yeux de ma fille… Je crois que même un peu dépressif, je reste un papa poule... Au moins, c’est mieux qu’un père absent! → THINK OUTSIDE OF THE BOX ← | Prénom : Eve • Âge : 19 ans • Pseudo : Nevermind • Comment avez-vous découvert le forum ? : Comme la fois précédente ^^ • Votre avis sur le forum : Je l'aime sinon je n'en serais pas à mon deuxième compte• Personnage inventé ou scénario ? : PI • Premier, deuxième, troisième, etc, compte ? DC • Fréquence de connexion: 7j/7 (Normalement) • Code du règlement : Code Ok par Maïke • Réservation de l'avatar : - Code:
-
<pris>Aidan Turner</pris> [i]F. Connor O’Brien[/i] |
Dernière édition par F. Connor O'Brien le Jeu 2 Jan - 0:22, édité 2 fois |
|