« Elyxir, tu vas dans ce pensionnat, interdit de rouspéter ! » Je soupire, monte dans ma chambre en courant sans rien dire, comme on me l’a demandé. Je ferme la porte à clé et me laisse glisser contre celle-ci en pleurant. Je ne comprends plus rien…j’ai toujours été la jeune fille modèle, j’ai toujours bien travaillé à l’école, j’essayais même d’empêcher ma petite Aria de faire des bêtises pour ne pas qu’elle se fasse gronder…cela ne marchait pas ou peu mais bon. J’avais tout fait comme il faut et maintenant on m’empêchait d’être heureuse. La raison pour laquelle j’allais en pensionnat ? Un garçon…celui que je fréquentais, que j’aimais, celui avec qui j’entretenais une relation. J’allais devoir le quitter, je ne pouvais pas faire autrement, apprendre que j’allais en pensionnat me rendait terriblement malheureuse, mais je n’avais pas le choix.

Voilà quelques jours que je suis au pensionnat, comme on peut le penser il n’y a pas que des fils à papa bien ranger, il y a aussi ceux et celles qui font pleins de conneries, et contrairement à d’habitude, je suis allée vers ces gens-là. Moi aussi j’ai envie de faire n’importe quoi, pour montrer à mes parents que je suis mécontente de leur comportement à mon égard. Pourquoi m’empêcher de vivre ma vie et d’être heureuse alors que j’ai toujours fait ce qu’ils voulaient ?! Mon comportement et mon caractère changeaient jour après jour, je séchais les cours, faisais le bazar lorsque j’y allais, quand je séchais je sortais du pensionnat en douce pour aller me balader en ville et un jour, un coup de sang m’a pris et je me suis rendu chez le coiffeur pour me faire couper les cheveux, court, très court. Ma mère avait toujours entretenu mes cheveux, elle les aimait, je décidais alors de la mettre en colère, afin qu’elle comprenne le mal qu’elle m’a fait avec mon père quand elle m’a envoyé dans ce pensionnat à la noix.

Lorsque je suis rentrée chez moi pendant les vacances, ma mère n’en est pas revenu de ce que j’avais fait à mes cheveux, j’étais contente, l’effet voulu s’était produit, elle n’avait que ce qu’elle méritait et encore c’était rien à côté de ce qu’ils m’avaient fait subir. En réalité, j’étais en pleine crise de rébellion. Je voulais tout faire contre mes parents. Désormais, je comprenais mieux ma sœur même si nous n’étions plus très proches…

Je n’en peux plus de cette situation, je couche avec tous les mecs que je trouve. Pas difficile, j’ai arrêté mes études, contre le gré de mes parents évidemment et je me suis lancée dans le strip tease. Rien pour leur plaire. Pourquoi vais-je leur faire plaisir alors qu’ils m’ont pourri la vie.

Dès lors que j’ai eu 21 ans, la majorité, j’ai décidé de partir loin de mes parents… Pourquoi pas les Bahamas ? Maintenant il faut que je prépare mon départ sans qu’ils ne se doutent de rien, l’effet choc, je préfère. Oui, je serais bien devenue un peu sadique.

Je suis dans l’année où je vais fêter mes 22 ans…nous sommes au mois de février, je fête mon anniversaire en mai, il est temps pour moi de partir, je ne veux surtout pas être ici pour mon anniversaire, loin de là. J’avais pris soin d’écrire une lettre à mes parents pour leur dire ce que j’avais sur le cœur et que je partais. Je ne voulais pas leur dire en face, certes c’était lâche, mais ils risquaient de faire je ne sais trop quoi, car ils étaient capables de tout, pour m’empêcher de partir.

Me voilà aux Bahamas, c’est le bonheur ! Je fais ce que je veux, personne pour me dire ce que je dois faire, etc. Je me suis installée au Coconut Paradise Hotel, j’ai pris une chambre et avec mon métier j’ai largement de quoi payer, surtout quand les clients laissent de bons pourboires quand ça va un peu loin que le strip tease… Je me plais vraiment bien ici, je ne compte pas rentrer chez moi et j’avertis donc mes parents de ma décision.

J’ai rencontré une fille, Phoenix, elle est tout bonnement géniale ! Je l’adore ! Mais pour énerver mes parents et elle était au courant, car bien sûr j’avais bien l’intention de les tenir informer, j’ai couché avec elle. Mais cela ne m’a pas déplu, loin de là. Au contraire, j’ai ressenti quelque chose que je n’avais jamais ressenti avant. Avec le temps je me suis rendu compte que je ne lui étais pas indifférente. J’ai mis du temps, mais j’ai réussi à lui avouer…et aujourd’hui nous venons de nous mettre ensemble. Peu importe ce que quiconque peut en penser, je refuse qu’on me vole mon bonheur une seconde fois.