ELENA ∞ Et un beau jour, je t'ai trouvée

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Elena & Maïke

Et un beau jour, je t'ai trouvée

Date du RP: Vingt-et-un juin deux mille quatorze
Lieu précis du RP: Dans les rues du centre ville
Moment approximatif de la journée: Fin de matinée
Autres informations: Facultatif, à rajouter si vous en ressentez le besoin ou l'envie

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Elena & Maïke

Et un beau jour, je t'ai trouvée

Les journées de congé que je pouvais avoir pendant la semaine n’en étaient pas bien souvent. Toutefois, je ne m’en plaignais pas; lorsque j’avais l’occasion d’avoir toute ma petite famille en même temps, j’en profitais le plus possible, et lorsque j’étais seule, soit je gardais les enfants avec moi, soit je rendais la journée utile en faisant du ménage ou quelques courses. Aujourd’hui, c’était la dernière option qui se présentait à moi, à savoir que les enfants étant à la garderie et mon mari au travail, j’allais en profiter pour aller acheter quelques éléments manquants à la maison et qui sait, peut-être faire les boutiques pour les enfants et pour moi-même le temps que j’y étais. Même si je ne travaillais pas, je m’étais toutefois levée en même temps que les enfants pour les préparer et leur donner un bisou avant de les voir partir pour la garderie, sachant pertinemment qu’être seule à la maison ferait en sorte qu’ils me manqueraient. Toutefois, je ne m’en décourageais pas; non seulement je les reverrais bientôt, mais de plus, d’ici quelques mois, je ne serais plus jamais seule à la maison pour un bon moment.

Une fois qu’ils furent partis, j’allai me préparer à mon tour, et histoire de ne pas tourner en rond trop longtemps, dès que je fus prête, je me mis en route vers le centre ville. Je ne jugeais pas utile d’aller au centre commercial, puisque ce dont j’avais besoin se trouvait à des endroits variés, et de plus, cela ferait en sorte que je pourrais profiter de l’ambiance de la ville en marchant au travers celle-ci. Enfin, ça, c’est si j’étais capable de progresser normalement, puisque même si je ne marchais pas très rapidement, parce sitôt arrivée, j’avais commencé à être attirée par différentes vitrines, surtout celles qui vendaient des vêtements et jouets pour enfants, je me retrouvai derrière une personne, une jeune femme, en l’occurrence, qui avançait encore moins rapidement que moi. Dès que je le pus, je voulus la dépasser, sauf que dans mon élan, je me rendis compte qu’elle ne marchait pas lentement par paresse, fatigue ou douleur, mais plutôt puisqu’elle paraissait quelque peu perdue. Ne me voyant pas la laisser ainsi, je demandai, avec un petit sourire : « Est-ce que je peux vous aider ? Vous cherchez quelque chose ? »

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Et un beau jour, je t'ai trouvée

J’enfile une tenue de sport. J’ai décidé d’aller courir ce matin. C’est plus sympa, je trouve, pour découvrir les environs ! Je suis là depuis exactement une semaine et un jour mais je ne connais pas encore bien le coin. Je sors donc de l’hôtel, mon casque vissé sur les oreilles et ma musique sur la play list footing. Je commence à courir, d’abord tranquillement puis accélère peu à peu. Mes pieds frappent le sol au rythme de ma musique. Je regarde autour de moi, traversant différents quartiers, plus ou moins peuplés, plus ou moins actifs, quartier touristique, commerçant, plus plage, plus forêt…

Après quelques heures de course, je pense à retourner à l’hôtel, rejoindre Nat pour aller déjeuner en ville pourquoi pas. Je fais demi-tour mais… Je suis où là en fait ? Oh mince ! C’est bien beau de faire un footing dans une ville qu’on connait pas mais il faudrait peut-être penser à retenir le chemin ! Ce que je peux être c**** de temps en temps… Je trottine dans la direction d’où je viens, enfin je crois, à moins que… Ouais non, en fait je suis totalement perdue. Ça me dit rien cette rue. J’y suis passée avant ? J’arrête de trottiner et marche, ralentissant de plus en plus. Je mets ma musique en pause et passe mon casque autour de mon cou. Aïe, je suis mal barrée là. En plus je n’ai pas pensé à prendre mon portable. Je pourrais demander à quelqu’un mais… non, plutôt mourir ! Je ne vais pas avouer que je suis totalement perdue ! En plus je suis bien trop timide pour aborder quelqu’un comme ça. Bref, je déambule dans les rues, me perdant de plus en plus. C’est une catastrophe, je devrais m’arrêter totalement et demander ma direction à quelqu’un ! Mais je ne le fais pas, je suis stupide. Au lieu de ça, je ralentis de plus en plus, marchant à deux à l’heure, espérant qu’une petite voix dans ma tête vienne me souffler le chemin à suivre pour rentrer à l’hôtel.
Et cette petite voix se fait entendre !

« Est-ce que je peux vous aider ? Vous cherchez quelque chose ? »

Sauf qu’elle n’est pas dans ma tête mais juste derrière moi, que ce n’est pas vraiment une ʺpetiteʺ voix, et qu’elle appartient à une jolie jeune femme blonde, un peu plus âgée que moi je pense. Je suis un peu gênée mais en même temps, c’est l’aide que j’attendais.

« Euh, oui, je pense. Enfin… Je suis perdue. Je suis arrivée à Nassau il y a une semaine et je ne connais pas encore bien les environs. Il faudrait que je retourne à mon hôtel. »

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Elena & Maïke

Et un beau jour, je t'ai trouvée

Un petit sourire se forma sur mon visage au moment où la demoiselle que je venais d’aborder m’avoua être perdue puisqu’elle venait tout juste d’arriver et ne connaissait pas encore la ville, ou du moins, pas assez pour rentrer seule à son hôtel après avoir visiblement couru sur quelques kilomètres. Ce sourire n’était pas du tout pour me moquer d’elle, bien au contraire. Ce n’était pas une surprise de voir quelqu’un, une touriste en l’occurrence, si mes suppositions étaient bonnes, se perdre en ville. Nassau était une ville très touristique, et même si personnellement, j’avais été ici d’abord pour études, puis pour y construire ma nouvelle vie, j’avais su remarquer que nombreuses gens allaient et venaient, parfois même en groupe, parfois en ne sachant pas trop où aller. Par conséquent, cette demoiselle n’était pas la première que je croisais qui avait besoin d’indications, et je ne comptais surtout pas la laisser se débrouiller toute seule. Lorsque j’étais arrivée aux Bahamas, j’avais été perdue plus d’une fois, et j’avais toujours remercié les personnes ayant eu la bonté de me donner des indications. La moindre des choses était que je leur rende la pareille aujourd’hui, maintenant que je connaissais la ville comme ma poche, tellement que si j’étais formée pour et que j’en avais l’envie, je pourrais être limite guide touristique. En revanche, ce n’était pas ce que j’avais prévu de faire aujourd’hui, d’autant plus qu’à la suite des propos de la jeune femme, je me rendis compte qu’il me manquait un détail plutôt important, détail que je lui demandai aussitôt d’une voix qui se voulait rassurante et sympathique. Je lui dis alors : « Si vous voulez, je peux tenter de vous indiquer la route. Par contre, serait-ce possible de me donner le nom de votre hôtel, ou bien l’adresse ? » Je gardai toujours le sourire, attendant alors une réponse de la part de la jeune femme, puisque malheureusement, contrairement à ce que j’avais pu voir maintes fois, celle-ci n’était pas en visite et par conséquent, elle ne trainait pas de carte de la ville sur elle. Enfin, aujourd’hui, avec les GPS intégrés dans les téléphones, limite, ce n’était plus nécessaire, mais puisqu’elle ne semblait pas avoir de téléphone non plus, il fallait simplement que j’espère qu’elle se souvienne du nom, ne serait-ce que partiellement. Après, peut-être je saurais me débrouiller, surtout si son hôtel était celui le plus près d’ici géographiquement, à savoir celui auquel je travaillais depuis maintenant quatre ans. Là, ce ne serait certainement pas compliqué de le trouver, c’était certain.

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Et un beau jour, je t'ai trouvée

Quand j’avoue à la jeune femme que je suis totalement perdue, je crois voir se dessiner un sourire sur ses lèvres. Voilà, je savais que je n’aurais pas dû lui dire et me débrouiller par moi-même. Maintenant je passe pour la cruche de service. Enfin bon, c’est trop tard pour revenir en arrière… Je sers les poings et essaye de ne pas répliquer de manière très cinglante que finalement non, j’allais me débrouiller seule. Oui je suis comme ça, du genre à refuser de l’aide puisqu’individualiste et n’aimant pas dépendre des autres. M’enfin là, je vais bien devoir prendre sur moi. Elle me demande alors d’une voix plutôt rassurante et sympathique :

« Si vous voulez, je peux tenter de vous indiquer la route. Par contre, serait-ce possible de me donner le nom de votre hôtel, ou bien l’adresse ? »

J’esquisse un demi-sourire, finalement elle n’est pas si terrible que ça. De toute façon il va falloir que j’apprenne à être un peu plus sociable. Maintenant que je suis à Nassau, je compte bien éviter de refaire mes erreurs passées. En attendant il faut que je me souvienne du nom de l’hôtel où nous sommes avec Nat en attendant d’emménager dans le superbe duplex qu’elle a acheté il y a peu. Il me semble que c’était quelque chose comme… Paradise… et un nom de fruit ou quelque chose dans le genre. Incapable de me souvenir du nom complet, j’espère que la belle blonde souriante qui me propose son aide saura de quel hôtel je parle.

« Alors je n’arrive plus à me souvenir du nom exact… mais c’est un truc avec paradise dedans et un fruit aussi, ou un cocktail d’ailleurs, je ne me souviens plus en fait. Moi et les noms ça fait beaucoup. »

Je crois bien qu’au fur et à mesure que je parle, mon visage s’empourpre. J’espère qu’elle va savoir de quel hôtel je parle, qu’elle sait comment y aller. Je ne lui suis pas très utile là... Je passe une main dans mes cheveux, détournant le regard. Pour qui je passe là ? En plus ma timidité commence à reprendre le dessus. Bien décidée à la chasser, je fais appel à mon plus beau sourire, le plus crédible possible, et, sûre de moi, m’adresse à la jeune femme :

« Je m’appelle Elena et vous ? Je suis ici en vacances pour quelques mois, j’accompagne une amie qui recherche sa mère biologique. Comme je suis arrivée il y a vraiment pas longtemps et que je suis encore un peu déboussolée par un départ assez imprévu, je n’ai pas pensé à prendre mon téléphone. »

Je souris : débiter ma vie, ce qui m’aide un peu à relâcher la pression. Bizarre étant donné que je n’aime pas vraiment parler de moi. Enfin, là, je ne parle pas vraiment de moi mais des conditions qui m’ont amenée à me trouver ici, totalement perdue.

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Elena & Maïke

Et un beau jour, je t'ai trouvée

En voyant la jeune femme légèrement hésiter sur le nom de son hôtel, je me montrai patiente, ne disant rien. J’aurais très bien pu lui suggérer certains noms, enfin, surtout ceux dans les environs, mais je ne voulais pas la mélanger, surtout si elle était en train de chercher le nom. J’espérais simplement qu’elle se souviendrait ne serait-ce que d’une bribe du nom, parce qu’après, peut-être je pourrais tenter de trouver, même si je n’étais pas une experte. Je connaissais un hôtel comme ma poche, mais le reste, outre par le nom, je ne savais pas grand-chose. Mon mari pourrait être mieux placé pour en discuter, puisqu’il devait sûrement faire affaire avec les autres complexes de temps à autre pour son métier. Quoiqu’il en soit, j’avais bien l’intention de me débrouiller avec ce que je connaissais pour aider la jeune femme du mieux que je pouvais. Heureusement pour moi, au bout de quelques instants de réflexion, elle finit par me donner cette bribe que je souhaitais. J’aurais pu ne pas lui laisser finir son explication, mais par politesse, je patientai, et lorsqu’elle eut terminé, je gardai mon sourire, et je lui dis : « Serait-ce possible que ce soit le Coconut Paradise Hotel ? » Je me limitai à ce questionnement, tentant encore une fois de ne pas m’emballer avant de savoir ce dont on parlait. Après, peut-être qu’un autre complexe avait un nom similaire, je ne voulais pas commencer à crier victoire tout de suite, bien que cela m’arrangerait d’avoir tapé dans le mile du premier coup. De ce fait, je pourrais raccompagner la jeune femme jusqu’à l’hôtel sans souci.

Enfin, il était certain que la route serait plus agréable si je connaissais un peu à qui j’avais affaire. Apparemment, je n’aurais pas à remuer le petit doigt pour cela, puisque la jeune femme jugea préférable de se présenter, m’expliquant qu’elle était en vacances avec une de ses amies. Elle justifia également le fait qu’elle s’était perdue par le fait qu’elle venait d’arriver. Je lui souris doucement, lui montrant alors que je ne lui en voulais pas. Qui n’est pas égaré une fois de temps en temps, après tout, surtout dans une ville totalement inconnue ? Puis, je jugeai préférable de me présenter à mon tour, et lui expliquer ce qui me donnait le droit d’affirmer que j’étais capable de l’aider. Limite, ça sonnait comme un entretien d’embauche, mais bon, on ne se connaissait pas, et je ne voulais certainement pas qu’elle pense que je n’étais qu’un charlatan qui allait l’emmener encore plus loin que sa destination. Je lui dis alors : « Moi c’est Maïke, et ne vous en faites pas, ce sont des choses qui arrivent, croyez-moi ! Ça m’est arrivé quelques fois quand je suis arrivée ici, il y a huit ans ! » Je lui souris, et j’attendis alors sa réponse, espérant simplement que ce serait suffisant pour mettre Elena en confiance pour la suite.

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