crédit image ; tumblr + crédit fiche ; night sky.

My little life : "Je considère gaspiller toute journée où je n'ai pas dansé." Je me souviens de ce jour comme si il était si proche, pourtant c'était il y à onze ans maintenant. Je marchais, regardant ce qu'il se passait près de moi, ils étaient tous les deux à mes côtés, à me regarder avancer. J'ai poussé cette porte avec beaucoup de difficultés. Des miroirs ornaient toute la pièce, mon reflet était présent partout, c'était assez perturbant, comme si tu étais suivi à chaque fois que tu fessais un pas. Cette femme en face de moi, je ne le connaissais pas, pourtant, elle avait un air de déjà vue. Bien évidement, c'était une de ses danseuses, que j'avais vue dans de nombreux ballets avec vous. J'ai enfilé pour la première fois une paire de chaussons, un tutu, un justaucorps ainsi qu'un collant. Pour la première fois, mes cheveux étaient tout réunis au-dessus de ma tête en un magnifique chignon. J'avais trois ans à peine, pourtant, dès que j'ai commencé, je me suis rendue compte que c'était ce que je voulais. C'est un peu bête, je vous l'accorde, car après tout, à trois ans, qui serait capable de dire ce qu'il veut ? Je vous promets que moi, je savais, c'était la danse et rien d'autre. Plus le temps passe, plus j'ai compris, au classique, le contemporain à été ajouter, au contemporain, le moderne jazz à été ajouter, au moderne jazz, le hip-hop à été ajouter.

"Une danseuse danse, car son sang dansent dans ses veines." La tête contre la vitre, je regardais le paysage défilé, mon cœur bâtait à une vitesse incroyable, le stress apparemment, du moins c'est ce qu'elle me disait. Lorsque je fermais les yeux, je pouvais déjà voir tous ses gens. Lorsque je montrais sur cette scène, leur regard serait tout braqué vers moi, je serais seule devant eux tous, seule avec ma passion. J'ai confiance, j'ai confiance en moi, j'ai confiance en mon coach, j'ai confiance en tous ses personnes qui sont derrière moi et eux, ils ont confiance en moi. Je n'ai pas le choix, je dois réussir. La voiture s'arrête, après quelque seconde, je me décidai enfin à sortir. Cette salle, je l'avais tellement vue auparavant, seule, je l'avais vu du côté spectateur, pas du côté du danseur. Une loge pour moi seule, maquillé, coiffée, habillé, je m'étirais, seule. Je n'avais personne autour de moi, tout reposait sur moi et moi seule. Après une heure interminable, j'entrai enfin. Je ne pourrais décrire cette sensation tellement elle était parfaite, sentir le poids de cette scène sous mes pieds, me sentir propulsé dans les airs, entre tous ses applaudissements une fois sortie. Je ne le savais pas encore, mais cette prestation allait m'aider énormément. Grace à elle, une place dans le milieu de la danse m'était assurer.

"Dit pourquoi il n'y à plus aucun bruit ? Pourquoi aucune de ses personnes ne sourit ? Où sont passés les rires des enfants, jouant sous la pluie ? Dit pourquoi les médecins n'osent plus me regarder ? Dit pourquoi ils disent que tout est terminer ? À cause de cette foutue maladie, ta vie est suspendue dans l'oubli... " Les larmes coulaient doucement sur mes joues : C'est terminer, nous sommes désolés, toutes mes condoléances, ... Je n'en pouvais plus d'entendre ses phrases à longueur de journée, mon père non plus. Nous savions tous les deux qu'elle était extrêmement malade, mais nous ne savions pas que ça en arriverait là, pas maintenant en tout cas. Nous n'étions plus sûres de rien, hormis une seule : Elle nous avait belle et bien quitter. Sur un coup de tête, il avait fait tout ses cartons, avait payer des billets d'avion et nous étions partis. Encore heureux, pas seule, ma coach nous avait suivis, j'avais trop de potentiel à ses yeux et elle ne voulait pas abandonner. Les Bahamas, c'est apparemment cette destination qu'il avait choisie, mais malheureusement, je n'ai pas compris pourquoi, il m'a laissé là avec elle avant de partir sans me laisser le temps de comprendre. J'avais perdu les deux personnes les plus chères à mes yeux en une seule journée. Pourtant, je gardais la tête haute, car c'était comme ça, je n'avais pas le choix. Après tout la danse était encore là. Un an maintenant...

"Danse, qu'importe ce qu'ils pensent, c'est ta vie, ton envie, ton évidence. Danse, pour faire tourner se monde, pour la vie, pour la nuit, une seconde." 24 médailles à mon actif, de nombreuse compétition gagnée, je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie. Je suis dans mon élément et personne ne pourras me le retirer. Je ne suis pas prête de m'arrêter, d'après mon coach, je suis une machine à tuer, car rien ne m'arrête. Si je veux réussir quelque choses, j'y arriverais, même si je dois m’entraîner des jours entiers. La danse est indispensable à mes yeux, je danse comme je respire.